Les Jardins d\'Eden

Les Jardins d\'Eden

Un enfant béni !

C'était une habitude chez les Arabes de confier leurs enfants à des nourrices.Celles-ci s'en occupaient un certain temps. A'mina, la mère du Prophète Mohamed(saws), eut beau proposer son fils aux femmes des Banî Sa'âd, venues à la Mecque dans le but de prendre en charge un nourrisson comme c'était la coutume, seulement aucune d'elles n'accepta de donner son sein à un orphelin qui ne pouvait être rentable.

 

 

Seule Halîma Esaâdia, n'ayant pas trouvé d'autre enfant, eut honte de revenir dans sa tribu les bras vides, et finit par se décider. Ibn Ishâq rapporte ainsi le témoignage de Halîma, la célébre nourrice du Prophète(saws) : "Lorsque nous décidâmes de quitter la Mecque, je dis à mon mari :"Il me déplaît de retourner parmi les miens sans avoir un enfant à allaiter.Je vais revenir auprés de cet orphelin et je le prendrai."- "Fais comme tu voudras", dit-il !"Il se peut que par lui Dieu nous accorde Sa bénédiction."

 

 

J'allais donc prendre le bébé, pour la seule raison que je n'en avais pas trouvé d'autre.Je le ramènerai à l'endroit où nous avions laissé nos montures et je ne l'avais pas encore serré dans mon giron que mes seins se gonflèrent de lait. Je le nourris et il but a satiété, de même que son frère de lait qui téta après lui.Ensuite les deux bébés s'endormirent.

 

 

Mon mari alla vers notre vieille chamelle et, Ô merveille ! Voici que ses pis étaient gonflés.Il se mit à la traire, puis il but de son lait et je fis de même, jusqu'à ce qu'il nous fût impossible de boire d'avantage et que notre faim fût assouvie. Nous passâmes une excellente nuit et, au matin, mon mari me dit : " Par Dieu ! Halîma, c'est une créature bénie que tuas prise en charge." – "C'est bien ce que j'espère.", lui repondis-je.

 

 

Nous reprîmes alors la route. Portant le bébé en croupe, je chevauchais mon ânesse qui, dés ce moment se mit à presser le pas et à passer devant les autres ânes qui ne parvenaient pas à la suivre !"Qu'as-tu donc?"S'exclamaient les gens ? Attends-nous ! Cette ânesse n'est-elle pas la même que celle que tu montais en revenant?" – "Si, par Dieu ! C'est bien la même." Alors il a dû lui arriver quelque miracle." Nous regagnâmes nos campements sur le territoire des Banî Sa'ad et je ne pense pas qu'il existe sur la terre de contrée plus aride que celle qui l'était alors.

 

 

Pourtant, après que nous eûmes ramené l'enfant pour vivre avec nous, mon troupeau me revenait chaque soir bien repu et plein de lait. Nous pouvions traire les bêtes et en boire le lait, alors que les autres n'en avaient pas une goutte. Et nos voisins disaient à leurs bergers : "Allez donc vous autres ! Faites paître vos troupeaux au même endroit que lui !"(voulant dire mon berger).

 

Malgré tout, leurs bêtes rentraient toujours affamées, ne donnant pas de lait, alors que les miennes revenaient rassasiées, avec du lait en abondance. Nous jouîmes sans interruption de cette abondance et de cette générosité de la part du Seigneur jusqu'à ce que l'enfant eût accompli sa deuxième année et que je l'eusse sevré." "Il grandissait bien", continue à raconter halîma,incomparablement mieux que tous les autres enfants. A deux ans, c'était un bel enfant et nous le reconduisîmes à sa mère A'amina; tout en souhaitant vivement qu'il pût rester parmi nous à cause des bénédictions qu'il nous apportait. Aussi, dis-je à sa mère:"Laisse-moi mon petit garçon jusqu'à ce qu'il soit devenu plus robuste, car je crains qu'il ne soit atteint par la peste de la Mecque." Nous insistâmes jusqu'à ce qu'elle consentît à nous le confier une seconde fois, et nous le ramenâmes à la maison."

              

 

(D'après le Dr hani Ramdan)

 



20/09/2012
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