Ce monde est une prison pour le croyant et un paradis pour l’incroyant … ?
Dans un autre Hadith plus long le Prophète (sala Allah alayhi wa salam) a dit : "Ce monde est la prison du Croyant, la tombe est son lieu de repos et l'autre monde est son Paradis. Ce monde est le Paradis du Mécréant, la tombe est sa prison et l'autre monde est son Enfer".
Le Croyant est en effet convaincu que ce bas-monde est éphémère et que son bien de même que son mal ne sont rien devant les délices du Paradis et les tourments terribles de l'Enfer. Il a d'autre part un grand désir de retrouver dans l'autre monde ceux qu’il aime par-dessus tout: Dieu, les Messagers, les martyrs les saints, ses parents et ses enfants (morts dans la foi). Le Mécréant, par contre, ne pense qu'à jouir des biens de ce monde qu"il recherche par tous les moyens.Il s'y vautre sans réserve ni pudeur et répond avec prodigalité à tous les appels de la chair et des instincts bestiaux. Dans sa tombe il aura déjà des tourments car l'âme est immortelle mais les tourments véritables sont ceux de l'Enfer.
Al-Hâfidh Ibn Hadjar [al-’Asqalânî] (rahimahullâh), en relatant qu’il était juge des juges en Egypte à son époque. Un jour, alors qu’il se rendait à un endroit pour son travail avec une charrette tirée par des bêtes, il passa près d’un homme juif en Egypte, qui était vendeur d’huile. Il [le juif] portait des vêtements sales. Ce juif arrêta donc la charrette [d’Ibn Hadjar], et s’adressa à lui en lui disant : « Certes votre Prophète dit : Ce bas-monde est une prison pour le croyant, et le Paradis du Mécréant. » Et toi, tu es juge des juges en Egypte ! Et tu es dans ce bienfait ! Tandis que moi [le juif] je suis dans ce châtiment et ce malheur ! C’est alors que Ibn Hadjar lui rétorqua : « Je suis dans ce que je suis comme bienfait, mais ce bienfait en comparaison à celui du Paradis, est à l’équivalence d’une prison pour moi. Alors que le malheur et le châtiment dans lequel tu te trouves, par rapport au châtiment de l’Enfer, sont à l’équivalence du Paradis pour toi ! » Et l’homme juif de lui rétorquer : « La Ilâha Illa Allâh wa Ach-hadou anna Muhammadan Rassoulou-Allâh ! »